Parti socialiste français

Section de Neuilly-Plaisance

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Assainissement

Lors du Conseil municipal du 5 novembre dernier, ont été discutés, consécutivement, une hausse du budget d’assainissement de notre ville et un projet de travaux sur le réseau des eaux usées, la hausse finançant le projet. Il était demandé à notre groupe d’adopter une décision modificative budgétaire, d’autoriser des demandes des subventions, de contracter des prêts et de « signer tout acte relatif à ces demandes ».

Le projet

De quel projet s’agit-il ? Nous avons obtenu quelques informations. Ces travaux concerneraient une partie de l’avenue du Maréchal Foch, de l’avenue Georges Clemenceau, de la rue du Général de Gaulle, de la rue Paul Vaillant-Couturier et enfin, un peu à l’écart, une partie de la rue du Pré de l’Arche.

Carte du projet

Le conditionnel reste de rigueur. En effet, ce n’est pas la première fois que nous votons des délibérations qui, ensuite, font l’objet de curieux aménagements – ainsi du projet immobilier sis 66 avenue du Président Roosevelt qui devait initialement permettre du logement social et qui, finalement, est devenu un projet de rénovation privé.

Conditionnel, donc. Ainsi, il nous a été répondu que les travaux seraient a priori réalisés sur les périodes estivales 2016 et peut être 2017. On observera néanmoins que ces précisions nous ont été données à l’oral et ne figurent pas dans la courte note de synthèse – deux pages seulement ! – préparant le débat en Conseil municipal.

La note de synthèse restait, de la même manière, silencieuse sur le montant exact des travaux. On nous précisait simplement que le « montant estimatif total de l’opération [était] en cours d’étude par un maître d’œuvre et déterminerait la programmation des travaux à réaliser. » Dit autrement, il nous était demandé de modifier le budget d’assainissement de la ville pour financer un projet dont nous ne connaissions pas le montant et dont l’étude de faisabilité n’était pas encore rendue. Certes, répondant à nos questions, l’équipe municipale nous indiquait que le montant estimé était de 1,6 millions d’Euros mais, là encore, il s’agissait d’une indication orale, obtenue en commission puis confirmée à notre demande en Conseil, mais en dehors de tout autre document.

Précipitation

Un certain flou était donc de mise et nous avions bien peu d’éléments pour nous déterminer. En réalité, ce vote intervient dans la précipitation. Ceci nous a d’ailleurs été confirmé en Conseil. Pourquoi ?

À compter du 1e janvier 2016, du fait de la réorganisation des compétences territoriales prévues par la Métropole du Grand Paris, notre ville ne déterminera plus seule sa politique et son budget d’assainissement. Cette compétence sera en effet transférée au territoire auquel nous appartiendrons dit T9 et avec lequel notre Maire est, en quelque sorte, entré en guerre. Cette opération, décidée dans l’urgence, vise en réalité à engager des montants – et non à les réaliser – avant le 31 décembre 2015. Inscrite sur une ligne de dépense, celle-ci, de facto, échappera demain au budget du futur territoire.

La rénovation du centre-ville – promesse électorale répétée depuis plusieurs mandats par le Maire et, de notre point de vue, chichement engagée – suppose préalablement ou, idéalement, conjointement, de réaliser les travaux d’assainissement nécessaires. En effet, à moins de vouloir intervenir deux fois de suite sur la voirie, l’une et l’autre de ces opérations doivent se faire en même temps… à condition de le pouvoir financièrement, ce qui est une autre affaire.

La précipitation sur ce projet ne s’explique pas autrement. Ceci pose cependant quelques problèmes : si on peut penser que la rénovation du centre-ville peut être importante, encore faudrait-il s’entendre sur le contenu dudit projet. Celui-ci, du reste, nous permettrait de nous interroger sur la nécessité du budget d’assainissement prévu.

Planifier

Sur ces questions d’assainissement, nous avons, en réalité, une position politique exprimée de longue date.

En effet, l’entretien et, surtout, la modernisation de notre réseau des eaux usées, la mise en place de différents bassins, le raccordement des logements – tant anciens que nouveaux –, la séparation des circuits, sont un enjeu considérable pour notre ville. Considérable sur le plan financier – les investissements représentant des montants importants – que pour notre sécurité. Chacun se souvient en effet des inondations de l’automne 2013 qui, une fois encore, avaient posé la question de la saturation de nos installations.

Face à cet enjeu, nous réclamons un échéancier clair des travaux. Le Maire, jusqu’à présent, s’est refusé à nous le communiquer. Comme il nous l’expliquait, il craint en effet que, s’il ne le respectait pas, l’opposition dénonce sa politique. À plusieurs reprises, nous l’avons rassuré sur ce point et précisé notre position : à partir du moment où un échéancier nous serait communiqué, nous voterions en faveur des projets et dépenses afférentes, en cas de non-respect mais motivé, nous continuerions de voter « pour » le budget ; ne nous abstenant que si aucune information ne nous était donnée sur le retard.

Malgré cela, aucun échéancier ne nous était communiqué. D’où notre position de refuser tout projet ou tout budget.

Mais, à l’occasion du dernier débat sur ces sujets, le Maire a indiqué que l’étude en cours allait au-delà du projet prévu et constituait en une étude plus globale de l’ensemble des besoins de la ville en ce domaine. Promesse nous a été faite de nous fournir le résultat de cette étude. Nous attendons – nous espérons – que ceci permettra d’établir un échéancier. Dans l’attente mais tenant compte de la promesse faite – orale, une fois de plus –, nous nous sommes abstenus lors du dernier vote.

Nous attendons la suite de l’affaire…

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Article publié le 28 novembre 2015 par Georges Saunier

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